La présence du bol alimentaire

La composition d'un repas et même tout simplement sa présence suffisent à modifier l'absorption de certains médicaments.

Parmi les antirétroviraux présents sur le marché, les recommandations de prise varient d'une molécule à l'autre. En effet, une augmentation de l'absorption par une prise concomitante avec un repas est bénéfique pour le ténofovir[1], les associations lopinavir/ritonavir[2] et atazanavir/ritonavir[3]. L'accentuation de l'absorption va permettre l'augmentation de la biodisponibilité et de diminuer l'intensité des troubles digestifs liés au ritonavir. Mais l'augmentation de la biodisponibilité de l' éfavirenz[4] par une prise associée à un repas entraîne l'augmentation de ses effets indésirables.

L'effet de la nourriture sur les anticancéreux est individuelle pour chaque molécule. Pour certaines molécules, la prise de nourriture avec le médicament augmente l'absorption et la biodisponibilité et également les potentiels effets indésirables (ex : lapatinib[5]) et pour d'autres, les repas entraînent une diminution de l'absorption et donc une diminution de l'efficacité (ex : melphalan[6], chlorambucil[7]).

Lors de la délivrance des anticancéreux aucune généralité sur la prise en fonction de la classe n'est possible. Il est donc important de vérifier dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP) la manière de prendre l'anticancéreux que l'on délivre.